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Atelier Delaruelle, l’histoire …

En 1964, Jean-Pierre Delaruelle, âgé de 27 ans, rachète une partie de l’entreprise Philippe Moser, celle spécialisée dans la fourniture d’accessoires et outillage pour luthiers située à Goviller, dans les Vosges, à 30 kilomètres environ  Mirecourt. Il s’installe dans sa région natale, le Pays de Bray, aux confins de la Picardie et de la Normandie pour y construire son atelier, sur les hauteurs de Talmontiers.


Pendant près de 20 ans, il continue la fabrication de pièces en métal telles que les cordiers de guitares et mandolines, les tendeurs de mi, les pointes à âme, les mécaniques de guitares, chevilles, clefs pointes d'accroche et de balancier pour clavecins, etc.
Dans les années 80, toujours à l’écoute de ses clients luthiers, et sur les conseils d’un des ses amis Antoine Pappalardo, luthier en guitares, qui cherche des sillets et chevalets en os de bovin de bonne qualité, Jean-Pierre  se lance dans l’usinage de matière première telles que l’os, la nacre, l’ivoire, la corne et le crin de cheval.


Or, dans le Pays de Thelle (Méru, Andeville, …) zone géographique toute proche du Pays de Bray, on  travaille depuis le XVII ème siècle ces matières en tabletterie (fabrication d’éventails, boutons, jumelles de théâtre, dominos, etc.) ce qui a sans aucun doute, facilité la transmission des méthodes de  travail spécifiques à ces matières premières.


L’Atelier Delaruelle oriente donc peu à peu son activité vers la fourniture de pré-débits en os, nacre, crin, corne et ivoire de mammouth tels que les sillets et chevalets de guitare, les touches de vielles ou d’orgues et de clavecins, les filets en nacre et os, les placages de corne ou d’os, les côtes de couteaux également en os ou ivoire de mammouth pour les couteliers de Thiers et de Laguiole.  Les archetiers du monde entier, achètent chez « Delaruelle » des recouvrements et repères en nacre, les plaques de tête en os de bovin, ivoire de mammouth, du crin de cheval pour la fabrication et la restauration des archets de violon, alto, violoncelle, contebasse, viole de gambe, etc.


En 1997, son épouse, Odile Delaruelle, qui a toujours travaillé avec son mari, reprend l’Atelier Delaruelle et Jean-Pierre continue de l’aider. Jean-Pierre est décédé en 2008 et toute la profession garde le souvenir d’un homme incroyablement dévoué à ses proches, amis et clients, de sa soif d’apprendre, de sa joie de transmettre et de son ouverture aux autres.


Depuis 2005, c'est Marie-Pierre, fille de Jean-Pierre et Odile, qui après'un DESS en psychologie et ergonomie cognitive puis 11 ans au sein du groupe ACCOR, a repris l'entreprise et continue de développer l'Atelier Delaruelle pour approvisionner par correspondance ou sur des salons les luthiers, archetiers, couteliers, marqueteurs, restaurateurs bien au-delà de l’hexagone.